En direct
A suivre

Nord : des hommes de 25 à 60 ans condamnés à de la prison ferme pour des actes sexuels sur une mineure rencontrée en ligne

Les rencontres se seraient faites en ligne, via l’application Snapchat ou le site Coco. [Philippe HUGUEN / AFP]

Douze hommes ont été jugés par le tribunal correctionnel de Valenciennes, ce vendredi 3 mai, pour des actes sexuels avec une adolescente rencontrée sur Snapchat ou sur le site de discussion en ligne, Coco. Dix d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme.

«Ce sont des faits de viol qui ont été correctionnalisés», a rapporté la présidente du tribunal de Valenciennes, à l’issue du délibéré. Ce vendredi 3 mai, douze hommes ont été présentés devant la justice pour des actes sexuels avec une adolescente. Les rencontres se seraient faites en ligne, via l’application Snapchat ou le site Coco.

Dix d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme pour «agression sexuelle sur mineure de 15 ans avec une différence d’âge d’au moins cinq ans». Les deux autres ont été condamnés, pour leur part, à des peines d’emprisonnement avec sursis pour sollicitation et détention d’images pédopornographiques.

À 14 ans, l’adolescente «en faisant 12»

Selon le tribunal, ces hommes, âgés de 25 à 60 ans, ne pouvaient ignorer que l’adolescente avait moins de 15 ans au moment des faits. Le père de la victime a notamment ajouté qu’à 14 ans, sa fille «en faisait 12».

La plus lourde sanction attribuée a été une peine de 30 mois d’emprisonnement, dont 20 mois assortis de sursis probatoire pendant deux ans. La procureure a tenu à rappeler le fait que tous ces hommes rencontrés en ligne sur des sites connus «pour favoriser les relations sexuelles entre majeur et mineur». En plus de leur peine d’emprisonnement, chacun s’est vu recevoir une obligation de soins et une interdiction d’exercer une activité salariée ou bénévole en contact avec des mineurs pendant cinq ans, ainsi qu’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Du côté de la famille, ce sont la stupeur et le dégoût qui se sont fait ressentir dans la salle d’audience. «Ce sont des peines significatives pour les prévenus, mais qui ne rattraperont jamais ce que cette jeune fille a perdu», a expliqué l’avocat de la famille de l’adolescente, Grégory Frère. 

L’enquête avait débuté en avril 2023, lorsque les parents de la jeune fille s’étaient présentés à la gendarmerie, s'inquiétant de son absence. L’adolescente avait finalement été retrouvée chez l’un des prévenus. Les investigations avaient recensé des échanges avec 54 comptes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités